MEETING ACCUEIL ALPF

François, le 20 Octobre 2011             

Bien, chers collègues, chers membres, Monsieur le Proviseur,

Je vous remercie de votre présence, de la sympathie dont vous faites preuve à notre égard ainsi que de votre confiance.

Pour l’évènement Meeting-Accueil qui nous réunit aujourd’hui et la mise en place de l’espace convivial, permettez-moi de saluer avant tout l’action des équipes pédagogiques actives de la section Hôtellerie-Restauration. Aujourd’hui, nous avons l’honneur d’être en immersion dans le monde de la sensation épicurienne et esthétique du plaisir visuel et gustatif, éléments qui peuvent paraître routiniers mais qui prennent un sens tout particulier quand ce sont des élèves  qui réinterrogent la pratique gastronomique et l’amènent sur le mode exploratoire. Je vous demande donc de saluer par vos applaudissements l’initiative des collègues Maugée et Nol pour la classe de la Terminale BEP MHR ainsi que les collègues Dubois et  Jacquiez pour la Seconde Bac Pro MHR.

Alors, il m’incombe avec prestesse, de parler de l’existence du pragmatisme de nos actions, des contraintes, abnégations ou du bénévolat des membres du bureau et surtout de la philosophie dans laquelle nous nous inscrivons.

Collègues, ce qu’il y a de plus grave dans une communauté c’est d’en arriver à la sinistrose (chape de plomb pessimiste qui plane au-dessus de nous). Bien évidemment, en disant cela, je pense à la collègue de mathématiques du Lycée jean Moulin de Béziers, qui, dans un acte extrême de violence envers elle-même, et qu’on arrive difficilement à expliquer,  s’en est allée ad patres. Il va de soi que cette actualité, d’aussi loin soit-elle, se doit de nous interpeler sur nos pratiques professionnelles et notre relationnel. Comment expliquer cet acte ? Doit-on quand on est en souffrance, s’enfermer de manière spiralaire dans une attitude paranoïde, ou une apparence illusoire de bien-être, de confort personnel qui en fait interdit un rapport véritablement humain dans le cadre de notre profession ?

Eh bien, ce que nous recherchons à l’Amicale, ce n’est pas l’étouffement, le rognage ou l’empiètement sur la vie privée ; sans arrière-pensées, nous avons le souci de partager véritablement en toute sincérité et honnêteté avec tous les collègues, c’est-à-dire, tous ceux qui travaillent dans cette communauté (assistants, personnel administratif, agents, enseignants titulaires ou pas, noirs/blancs/jaunes, administration, Lycée Général/Lycée Professionnel/Lycée Technologique…) de nouer, sans angélisme, des liens cordiaux, bienveillants empreints d’humanisme et d’humanité, en dépit des exigences de plus en plus accrues assignées à nos professions respectives, des lourdes missions qui incombent aux différents personnels de cette cité et qui bien évidemment relèvent de plus en plus de la gageure.

Je profite pour féliciter l’esprit d’initiative, l’abnégation, la participation active, incommensurable et plus que significative des collègues du Conseil d’Administration bureau, le CAB de l’ALPF, qui répondent toujours à l’appel quand il s’agit de mettre en œuvre et de ce fait apportent le souffle vital au renouvellement de nos actions, la rigueur pour maintenir l’ALPF tel l’étrave d’un navire dans le sillage d’un avenir humainement prometteur, lequel ne peut être que celui de la fraternelle relation, de la rencontre sincère, du respect, de la solidarité affranchies du prisme ou débarrassées de la gangue de tous préjugés, de l’humaine introspection de nous-mêmes.

Pour ma part,  je considère qu’il est plus que nécessaire d’intégrer intelligemment nos pratiques professionnelles, nos savoir-faire dans notre savoir-vivre. C’est donc cette équation intériorisante qui m’amène à penser qu’à l’ALPF, l’on doit  vivre notre savoir, le renifler, le transpirer, l’émaner, l’instiller, l’inoculer autour de nous. Et ce n’est que de cette façon, par la culture de la culture que nous arriverons vraiment à nous convaincre que nous ne sommes que des hommes. Les randonnées, les soirées et les cénacles que nous organisons sont déjà les preuves tangibles de l’émanation ou du rayonnement de l’ALPF.

Puissions garder notre humanisme comme vecteur de nos actions et que jamais ne s’éteigne la flamme qui nous anime dans cette aventure des valeurs et vertus humaines.

Merci à vous,  je vous souhaite de sobres libations et de joyeuses agapes.

Le Président